Cette journée du 11 février 2011, mon mari et moi nous levions de bon matin car j’avais une consultation à 11H à l’hôpital « Sainte-Anne » spécialisé dans le domaine de la psychiatrie et notamment dans ma pathologie, la psychose maniaco-dépressive. Cet établissement médical se situe dans le premier arrondissement de Paris à 75 kilomètres de notre charmante « Fourmilière ». Nous nous préparions sans traîner et quittions notre humble demeure vers 8H après avoir programmé sur notre navigateur de localisation l’adresse de l’hôpital et avoir mis en route notre détecteur de machines à taxer les automobilistes.
Au bout de plusieurs longues minutes, l’antiradar nous avertit bruyamment de sa parfaite réception des satellites. On roulait en respectant les panneaux de limitation de vitesse mais la circulation s’avérait fluide malgré l’horaire. Il pleuviotait toutefois pas suffisamment pour rendre la chaussée glissante.
Ce jour se présentait sous de bons auspices !
Notre trajet se déroulait sans encombres et puis nous nous sommes retrouvés bloqués dans un embouteillage monstre, des voitures de police à la sirène hurlante doublaient tous les véhicules pour atteindre les lieux de l’accident. Aucune information ne filtrait sur le temps de déblaiement de la route.
Je commençais à angoisser, je voyais l’heure tourner, vérifiais sur mon mobile si le numéro de « Sainte-Anne » était présent dans le répertoire de mon téléphone au cas où la situation s’aggraverait.
Je sortais ma mini bible et m’imprégnais de quelques versets afin de me détendre et d’attendre la reprise du trafic.
Un automobiliste vociféra : « il y en a pour deux heures ». Je pensais que j’allais devoir annuler mon rendez-vous mais mon époux me dit : « patiente, on verra bien ».
Au terme d’un certain temps la circulation reprît et mon conjoint accéléra pour rattraper le retard occasionné par cet évènement.
Une fois arrivés au pied de l’établissement médical, les aiguilles de ma montre indiquaient 10H50, j’étais sauvée.
Je me hâtais vers l’accueil afin de savoir où se trouvait le service du docteur en question. Je pressais le pas vers un autre bâtiment, me présentais au secrétariat pour effectuer les papiers administratifs et me dirigeais vers la salle d’attente, il était 11H.
Je sortis les Saintes Ecritures, méditais sur un ou deux passages et une jeune femme de petite taille m’appela d’une voix douce et me fit entrer dans son cabinet.
Je remarquai très rapidement le professionnalisme de cette psychiatre vue la précision des questions.
Au terme d’une heure d’entretien, je retrouvais mon mari dans la salle d’attente.
Notre nouvelle destination se révélait un des restaurants de feu Bernard LOISEAU, « Tante Marguerite » situé dans le septième arrondissement de Paris
à deux pas de l’Assemblée Nationale.Ce chef aux trois étoiles Michelin du « Relais Bernard LOISEAU » localisé à Saulieu en Côte-d-Or s’est envolé aux cieux en 2003 avec du plomb dans l’aile, s'étant tiré une balle dans la bouche avec son fusil de chasse.
Le parcours représentait cinq kilomètres. Nous avons perdu beaucoup de temps à dénicher un parking couvert pour garer la voiture. Après avoir découvert cette rareté, on a décidé de marcher jusqu’au restaurant. Malheureusement, mon époux et moi nous sommes fourvoyés et avons effectué le double de kilomètres.
Nous sommes parvenus, enfin, à l’établissement à 13H, heure de notre réservation réalisée par téléphone deux jours auparavant.
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