jeudi 10 février 2011

ESCAPADE BRETONNE (3)

Le jour suivant, j’émergeais à 7H bien reposée. Je faisais le nécessaire pour être prête pour 8H. A 8H, je cognais à la porte de sa chambre comme convenu la veille. Odile vînt m’ouvrir, m’embrassa chaleureusement et me proposa une promenade au bord de la mer. Nous descendions nous restaurer et, toujours aussi incorrigible, je dégustais un petit-déjeuner d’ogre en abusant des diverses pâtisseries proposées. Ma sœur, d‘un dynamisme exceptionnel, me suggérait de visiter Concarneau située dans le Finistère, à 93 kilomètres de Brest.


Au terme d’une heure de route, nous atteignions cette jolie petite ville close




où les demeures gardaient ce charme typique des maisons en granite. Cette commune reste le premier port de pêche français. Elle et moi sommes baladées dans ce lieu très touristique et le soleil nous montrait ses plus beaux rayons se reflétant sur la mer en une couleur argentée.




Nous nous abandonnions à contempler de vieux gréements immobilisés, espérant voguer vers des horizons lointains.




Odile et moi avons pris des sentiers de randonnée pittoresques longeant la merveilleuse plage de sable blanc. Lors de notre délicieuse halte marine, nous avons savouré, dans un des restaurants de la ville




offrant une magnifique vue sur l’étendue d’eau salée, un sublime plateau de fruits de mer composé d’huitres, d’oursins, de crevettes bouquets, de crevettes grises, de langoustines, de deux tourteaux, de bigorneaux, de bulots et de palourdes, pêchés au large par des marins bretons. Pendant le repas, ma sœur et moi remémorions le passé. Elle mettait son âme à nue. Odile m’avoua que malheureusement, maman l’avait empêchée de réaliser sa vocation, enseignante en musique et je lui confiais que notre mère m’avait freinée dans mon souhait de rentrer à hypokhâgne afin d‘effectuer des études supérieures littéraires pour apprendre à mieux maîtriser la belle langue de Molière. Nous avions essayé de compenser nos frustrations. Ma sœur en donnant des cours particuliers de piano et moi en écrivant à titre personnel. Nous dégustions en dessert un méli-mélo de sorbets aux parfums subtilement rafraîchissants de pomme verte, de griotte et d’anis, garni de crème Chantilly. Pour digérer ce succulent déjeuner, nous apprécions un café à l’arôme voluptueux. L’après-midi, la chaleur, d’une température idéale, nous incitait à continuer notre virée. Nous élisions un autre lieu en bord de mer. Cette nouvelle destination s’appelait Plougonvelin, ville du Finistère située à 121 kilomètres de notre point de départ mais nous rapprochant de Brest car elle s’en avérait éloignée de 21 kilomètres. Dans la voiture, le thermomètre affichait une valeur élevée en raison de la réverbération du soleil sur le pare-brise. Nous roulions les vitres ouvertes.


Au bout d’une heure et trente minutes de trajet, nous parvenions à la plage de cette commune, si convoitée en période estivale. Odile, très courageusement, trempa ses pieds dans cet océan atlantique plutôt froid. Vers 18H30, nous regagnions la ville ayant bercé notre enfance en songeant à commencer à chercher un endroit où diner. Ma sœur, très peu encline à la gastronomie, choisit une cafeteria. Nous sélectionnions à nouveau la formule plat plus dessert mais cette fois Odile et moi penchions pour la copieuse galette complète bien de chez nous et




une belle part de kouign amann dont je me léchais les doigts. L’air marin nous avait mis en appétit et notre volubilité s’était évanouie ! Nous mangions assez rapidement et rentrions dans notre résidence temporaire pas trop tard car le lendemain l’horaire de départ de mon TGV était fixé à 8H39. Ma sœur et moi prévoyaient de nous lever à 7H afin de disposer d’assez de temps pour nous préparer, déjeuner et se rendre à la gare.

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