A 8H30, Jacques coupa le chauffage. Les kilomètres défilaient et l’arachnéen bercement de la voiture suscitait en moi l’envie de me transporter sur la planète des rêves mais je résistais pour tenir compagnie à mon chauffeur. Soudainement, nous traversions une nappe de brouillard qui ne tarda pas à s’estomper. A 8H44, des éoliennes en pleine activité apparurent sur le trajet sans trop gâcher le paysage. A 9H30, notre couple quittait l’autoroute afin de maintenir tranquillement son itinéraire. Le soleil avait consenti à se lever et avait même poussé l’effort jusqu’à darder ses rayons. A 9H45 Jacques et moi avions touché au but.
L’entrée dans Argoules, petite bourgade abritant 338 âmes située à 30 kilomètres d’Abbeville, autre ville samarienne, détenait une auberge au nom poétique de « l’Auberge du Gros Tilleul ». Cet établissement picard, au cœur de la vallée de l'Authie, fleuve côtier du nord de la France qui se jette dans la Manche après un cours long de 103 kilomètres sis dans les départements de la Somme et du Pas-de-Calais dans le bassin Artois-Picardie, et à quelques pas de l'Abbaye et des jardins de Valloires s‘avérait installé dans les murs, poutres et colombages d'un ancien relais vieux de deux siècles. Un art de vivre à partager ensemble, sous le regard du vénérable tilleul nous accompagnant dans la dégustation de notre café du matin.
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