samedi 5 février 2011
JOURNEE PARISIENNE AVEC LO RENS (5)
D’un commun accord, nous abandonnions cet endroit paisible pour rejoindre, à pied, l’inévitable salon de thé « Angélina » situé 500 mètres plus loin. Atteignant tranquillement notre point de chute, je constatais que Lo Rens et moi n’allions pas nous intégrer dans une file d'attente se poursuivant jusque sous les arcades de la rue de Rivoli ! Mon invitée et moi pénétrions dans ce haut lieu centenaire des plaisirs gourmands parisiens. Un portier nous accueillait et une serveuse nous présentait notre table. Nous nous installions confortablement. Elle revint nous apporter la carte. On admirait ce cadre idyllique et spacieux disposant de 180 places assises. Ne parvenant pas à nous décider devant ce grand choix de pâtisseries plus alléchantes les unes que les autres, Lo Rens et moi options finalement pour la tartelette Eva combinant subtilement les arômes de chocolat et de framboise sauvage et garnie d’une succulente crème brûlée. Pour escorter cette divine gourmandise, nous jetions notre dévolu sur la spécialité de la maison « l'Africain » dont le secret s‘avère jalousement gardé depuis un siècle. Le légendaire chocolat chaud à l'ancienne, le meilleur de Paris, servi avec un petit pot de Crème « Chantilly ». Toute l'aristocratie parisienne se retrouve dans cet endroit tranquille, feutré et classe où le temps suspend son vol comme écrivait Alphonse de Lamartine dans « Le Lac »
Ce lieu décoré dans un style Belle Epoque, évoque l'élégance du temps d'avant, mêle raffinement et charme. Chic et suranné mais d'une douceur merveilleuse il nous offrait un moment intime pour discuter avec quelqu'un qu'on aime. De la pure félicité ! Mon invitée m’invitait avec gentillesse à lui rendre visite dans la ROME française, dans quelques temps lorsque sa vie serait définitivement organisée. Je consentais avec ravissement. Soudain, regardant l’heure, je m’aperçus qu’il fallait que je songe à quitter le salon de thé pour me rapprocher de la gare Saint-Lazare. Mon amie me proposait de me raccompagner jusqu’à ma nouvelle destination par le métro. A part le changement à la station Concorde, le trajet ne comportait que trois stations. Parvenues sur le quai, Lo Rens attendait patiemment avec moi l’arrivée du train. Nous échangions encore quelques mots et le transilien apparut à l’horizon, il s’avança lentement jusqu’au butoir. J’attrapai mon amie, l’étreignis et l’embrassai affectueusement avant de grimper dans le wagon et lui glissai « bon retour en Iran, je t’enverrai un mail pour te dire que je suis bien rentrée à la « Fourmilière » ». La locomotive s’ébranla doucement et je regardais à travers la vitre nous éloigner du quai tout en agitant la main pour dire au revoir à ma merveilleuse invitée. Je venais de passer une délicieuse et mémorable journée parisienne en compagnie de Lo Rens m’offrant sa fidèle amitié depuis seize années. Cette complicité relevait inéluctablement du divin ! Je retrouvais ma charmante demeure dans un état de béatitude et narrais cet extraordinaire instant fort aoûtien à mon cher et tendre en m’intéressant à ses activités de ce jeudi 12 août. Il me fallait patienter avant de recevoir des nouvelles de mon adorable amie. .
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