dimanche 6 février 2011

GRAND PRIX DE DIANE 2008 (4)

D‘autre part, des haut-parleurs diffusaient le commentaire de la course livré sous le feu de l’action. Lors de l’épreuve, les casaques plutôt « fluo » assorties aux toques défilaient dans un tourbillon sous nos yeux toujours sollicités par le perpétuel mouvement de la compétition. Au bout d’un certain temps, mon conjoint et moi entendions des joueurs hurler de plus en plus fort les différents noms des animaux au fur et à mesure que la distance raccourcissait. Puis un crescendo de cris de joie jaillit au sein des tribunes. Les heureux gagnants partirent toucher leurs gains pendant l’intermède. Des joueurs malchanceux à la recherche de bons billets jetés par terre, par inadvertance, espéraient se refaire à l’épreuve suivante.


Une personne enfermée dans une grosse bulle en plastique évoquait une bulle de savon. Plusieurs bulles roulaient les unes derrière les autres accompagnées d’une musique douce. Elles effectuaient des figures rappelant un lâcher de bulles dans l’atmosphère volant au gré du vent. Ce spectacle s’avérait très esthétique.
S’enchaînait la deuxième réunion. Avant l’annonce du départ, comme un rituel, nous nous dirigions vers le rond de présentation afin d’admirer les nouveaux concurrents. Je contemplais la palette de couleurs de robe, toujours aussi passionnée par la beauté du meilleur ami de l’homme. Après avoir distingué les différentes tenues des jockeys mon mari et moi retournions à notre place, prêts pour le démarrage de la course.
L’épreuve était lancée, pendant que mon tendre et cher fixait avec attention le déroulement de la course et que les grands mammifères à crinière s’éreintaient sous la canicule de la piste, je jetais un œil autour de moi. Mon regard se posa sur une famille asiatique mangeant leurs traditionnelles pâtes chinoises, faites maison, conservées dans une barquette en plastique fermée hermétiquement. Nul n’est sans ignorer que l’asiatique se révèle un joueur invétéré. Après cette absence au vrai spectacle se prolongeant sans doute plusieurs minutes, j’ouïs un brouhaha, les spectateurs se bousculaient dans les tribunes. La compétition était achevée.
Mon chéri, assoiffé par la température élevée, m’invita gentiment à consommer une boisson fraîche dans l’une des buvettes de l’hippodrome. J’acceptais avec plaisir car moi aussi je commençais à tirer la langue. Pendant que mon époux et moi sirotions notre diabolo menthe, mon conjoint et moi percevions toujours les remarques enflammées du spécialiste hippique propagées par les haut-parleurs. Nous en profitions pour nous dégourdir les jambes éprouvant quelques crampes. Puis le nom du vainqueur fut annoncé et une grosse bousculade s’ensuivit au moment où Jacques et moi décidions de regagner les tribunes.
Une animation équestre nous fut offerte. Une joute donnée par deux combattants vêtus en costumes moyenâgeux. Non seulement, les chevaux s’avéraient dotés d’une très belle robe mais les jouteurs portaient des tenues superbes. Les spectateurs assistaient à une sorte de tournante. Les couples de lutteurs se succédaient les uns après les autres. Quel spectacle original !
Puis arriva l’heure de la quatrième réunion. Comme à l’accoutumée, mon mari et moi pressions le pas pour atteindre le rond de présentation. Beaucoup de monde se trouvait autour des grilles de sécurité. Mon époux et moi avions du mal à apercevoir les équidés. Mon conjoint et moi attendions avec impatience que quelqu’un nous libère une place. Mais elle tardait à venir. Ouf ! Un monsieur se dégagea et nous découvrions enfin tous ces pur-sang d’une grâce majestueuse faisant leur tour tranquillement sans montrer de signe de nervosité, passant et repassant sous nos yeux émerveillés. Jacques et moi mémorisions les casaques pour mieux comprendre l’évolution de l’action.
Mon mari et moi rejoignions nos places transpirant à grosses gouttes et les concurrents sortirent des stalles au galop. Nous observions attentivement la course et commencions à nous inquiéter voyant notre favori à la traîne. L’épreuve progressait et notre chouchou ne rattrapait pas son retard. La compétition arrivait à son terme et, malheureusement, Jacques et moi devions bien nous l’avouer, notre cheval s’avérait un tocard. Mon mari avait manqué de flair !
Un nouveau spectacle équestre nous était proposé. Une musique très rythmée accompagnait les artistes. Des montes classiques passaient à des montes plus sportives


sans oublier les montes raffinées en amazone exécutées par des berbères parés de leur costume local. Ces enchainements réalisés dans un tempo très vif donnaient l’impression d’une danse éblouissante !
Nous pouvions distinguer diverses races de chevaux usitées selon le numéro. Des petits gabarits se rapprochant du style camarguais partageaient la scène avec des chevaux plus élancés.
Notre montre affichait 16H15, l’heure du Grand Prix de Diane, réservé aux pouliches de trois ans, était bientôt là. Dans l’attente de ce moment exceptionnel, mon époux et moi baguenaudions un peu autour des tribunes afin de découvrir des situations insolites. Mon conjoint et moi apprenions que la cinquième course appelée aussi le Grand Prix de Diane amorçait la présentation des compétiteurs dans le rond dédié à cet usage.
Nous courions faire la connaissance des juments.


Je remarquais que leur crinière s’avérait tressée avec élégance. Elles se révélaient très élancées et superbement fines. Lors des tours des treize pouliches, mon mari et moi constations que certaines d’entres elles semblaient trop agitées pour parvenir à un bon résultat. Mon époux et moi avions fixé dans notre mémoire les femelles sur lesquelles nous avions parié la veille sur Internet.
Mon conjoint et moi reprenions le chemin des tribunes avant le départ fatidique. Il ne restait plus qu’une poignée de secondes à patienter.


Enfin les juments, bourrées de talent, surgirent de leurs boites pour affronter une distance de 2100 mètres.


Nous observions ces dames déployer leurs jambes allègrement jusqu’à se dépasser. Dès le début de la course, l’excitation s’avérait à son comble. J’entendais les parieurs crier à tue-tête Sarafina, Sarafina, mon mari et moi écoutions dans une grande concentration les commentaires diffusés sur le champ de course à l’affût du nom de notre favorite. Mon époux et moi ne perdions pas une miette de l’épreuve et à peu près à la moitié du parcours, mon conjoint commençait à encourager Belle Allure afin de la stimuler apercevant quelques signes de faiblesse. La compétition progressait dans son déroulement et nous nous rendions à l’évidence que notre pouliche manquait de souffle. La fin de la course approchait et le jockey aux plus de 1000 victoires semblait en tête.


La championne franchit le poteau. La grande gagnante se nommait Zarkava. La plupart des joueurs était déçu.


Le passionné de chevaux et l’éleveur de pur-sang Laurent Broomhead alla féliciter et interviewer le lauréat Christophe Soumillon et le propriétaire de Zarkava l’Altesse l’Aga Khan.
Jacques et moi nous échappions du champ de courses pendant l’intermède, fatigués de notre journée estivale à Chantilly mais heureux comme des poissons dans l’eau ! Mon mari et moi rejoignions, sous une chaleur intense, l’immense parking où était garée la voiture. Après quelques mètres, mon époux et moi atteignions notre destination. Mon conjoint et moi nous jetions sur la radio empressés de s’informer au sujet des résultats de la finale de Roland Garros. Le dénouement s’avérait sans appel. Le génie du tennis, l’espagnol Rafael Nadal avait battu le suisse Roger Federer sur le score de 6-1, 6-3 et 6-0. Jacques était content de cette nouvelle. Sur le chemin du retour en direction de la Fourmilière, nous persistions dans l’écoute des émissions radiophoniques tout en appréciant le paysage. Au terme d’une heure de route, mon mari et moi retrouvions notre petit nid confortable et surtout notre amicale ménagerie. En souhaitant vous avoir fait vivre l’ambiance très particulière des hippodromes !

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