jeudi 10 février 2011

ESCAPADE BRETONNE (2)

Après une nuit agitée, je posais le pied à terre à 7H et me préparais tranquillement car j’avais donné rendez-vous à Odile, qui occupait une chambre jouxtant la mienne, à 8H devant sa porte. A 8H, je tapais à sa fenêtre et elle vint m’ouvrir. Après les baisers du matin et l’échange de quelques banalités, nous descendions apprécier un petit-déjeuner. N’ayant pas mon mari derrière mon dos, j’engouffrais de nombreuses viennoiseries que je savourais avec plaisir et je me délectais d’un succulent jus d’orange, d’un café aromatisé à la vanille et d’un chocolat crémeux. Le lendemain de mon arrivée, le crachin tombait sur Brest. Une activité pratiquée en intérieur s’imposait. Ma sœur me proposa le parc de découverte des océans Océanopolis qui avait subi plusieurs agrandissements au fil du temps et dont on fêtait les vingt ans cette année. J’accueillais avec joie sa suggestion.


Nous arrivions vers 10H dans cet univers marin formé de trois pavillons : polaire, tempéré et tropical.



En ce qui concernait le milieu polaire, notre première rencontre fut avec les manchots, oiseaux marins de l‘hémisphère austral, incapables de voler à cause de leur adaptation à la vie aquatique à la différence de celles de leur cousin les pingouins.
Dans un bassin de 1000 mètres cubes d’eau, nous découvrions, étonnées, des crabes géants arpentant les fonds,


nous nous extasions devant les anémones aux couleurs vives s’accrochant à la roche,


nous ressentions un fort dégoût face aux poissons à la mine patibulaire se réfugiant dans les crevasses


par contre nous avions envie de caresser les phoques dotés d’un petit « minois » sympathique évoluant librement. Ils appréciaient tout particulièrement la banquise de vraie glace reconstituée et jouaient à sauter dessus. Les soigneurs, très professionnels, communiquaient par la voix et le langage des signes avec eux. Les exercices demandés aux phoques, étaient interprétés par eux comme du jeu et permettaient aux soigneurs les manipulations favorisant la vérification de leur état de santé ou de les isoler pour l‘entretien du bassin. Ils étaient vraiment très drôles et très attendrissants à la fois.Dans le bassin du domaine tempéré, se côtoyaient, sans trop d’agressivité, prêtres, chinchards, langoustines, turbots, plies, (des poissons et crustacés, communs, cuisinés de multiples et succulentes façons par les chefs étoilés de notre beau pays) et nous avons pu admirer




quelques phoques gris superbes à la « frimousse » attirante.


Nous sommes restées en extase devant un magnifique ballet de méduses violettes en suspension. Nous décidions de faire une pause déjeuner, assez rapide, dans une brasserie du parc, le temps de nous reposer un peu.
Nous avions suffisamment récupéré et nous nous lancions à l’assaut du monde tropical.



Dans le bassin virevoltaient des espèces plus bariolées les unes que les autres dont nous n‘arrivions pas à décoller notre regard de la vitre.


Nous avions éprouvé de l’effroi devant les requins nageant tranquillement


pendant qu’une tortue, nous donnait le tournis, en tournant inlassablement dans une eau limpide et bleue couleur des mers du sud.
Nous quittions ce parc, très instructif, vers 15H, imprégnées de cette atmosphère bien singulière. Le soleil brillait, nous convenions de déambuler dans les quartiers de Brest de nos anciennes habitations pour nous replonger dans nos souvenirs, nous étions nostalgiques d’antan. J’étais curieuse de voir les changements apportés depuis 2004, date de ma dernière visite. Je ne peux pas écrire comme Verlaine dans son poème « Après trois ans », rien n'a changé. J'ai tout revu : car dans cette ville bretonne,


le tramway se construisait et la physionomie de la cité s‘avérait complètement transformée. Les maisons campées dans la rue où habitaient mes parents attiraient le regard par leurs couleurs vives. Ce décor me rappelait l’ambiance des cités britanniques.
Vers 18H30, nous nous rapprochions d’une grande surface afin de dîner dans un restaurant libre-service. Après un rapide tour dans les rayons du magasin, nous pénétrions dans le Flunch. Nous options pour une formule plat plus dessert, sans aucune spécialité bretonne. Ma sœur en profitait pour téléphoner à la comptable de la chorale charentaise qu’elle dirige car elle invitait, dans les deux semaines à venir, les choristes de l’ensemble vocal rennais en Ille-et-Vilaine, dont elle appartenait au pupitre de chœur soprane, pour les loger chez les membres de sa chorale, à participer à un concert donné par son ensemble vocal. Cette manifestation réclamait une très grande organisation. Je l’interrogeais sur ses activités musicales et elle me répondait avec passion. Elle avait longuement évoqué sa vie extra professionnelle en me décrivant ses répétitions à l’approche des concerts. Il était manifeste que la musique représentait pour elle un second souffle. De retour à l’hôtel, elle m’invitait gentiment à achever la soirée dans sa chambre afin de regarder sur son ordinateur portable un de ses spectacles musicaux et humoristiques. Odile, qui s’avérait d’un naturel plutôt réservé, se révélait métamorphosée. Elle accompagnait au piano deux cantatrices et toutes trois jouaient les comiques sur scène. Dommage que nos parents se soient envolés vers leur dernière demeure ! Il se faisait tard et si nous voulions profiter pleinement de la dernière journée de notre escapade, nous devions nous coucher afin d’être en pleine forme.

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