dimanche 13 mars 2011

ECHAPPEE NORDISTE (6)

Nous reprenions la route en direction de Dunkerque, dans un silence religieux, afin de nous reposer un peu à l’hôtel avant de souper pour la dernière fois durant notre escapade. Ce soir, nous délaissions les spécialités locales pour un menu composé de buffets d’entrées et de desserts. Je dévorais plusieurs mets mais je suis tellement gourmande que j’engloutissais de nombreuses pâtisseries. Je me régalais mais j‘exaspérais mon petit mari. Nous ne rentrions pas trop tard dans notre résidence temporaire car le jour suivant nous roulions sur une très longue distance pour retrouver notre agréable « Fourmilière ». Après une bonne nuit de sommeil récupérateur et un petit-déjeuner gargantuesque afin de satisfaire ma gloutonnerie, nous quittions l’hôtel en direction de notre charmant village perdu dans l’Oise, habités par un léger vague à l’âme de quitter cette région où les autochtones se montraient si accueillants. Au bout de quelques kilomètres, un soleil radieux nous égayait l’humeur et nous faisait oublier notre spleen éphémère. Nous nous remémorions les moments marquants de notre séjour et nous riions à gorge déployée. Après environ trois heures de route, nous voyions un panneau de signalisation routière indiquant la destination du Touquet. Nous convenions de nous y rendre malgré le détour de cinquante kilomètres afin de déjeuner. Nous choisissions le parcours touristique et découvrions de superbes paysages que nous étions loin de soupçonner.


Après avoir roulé 45 minutes, nous étions enfin arrivés dans cette station balnéaire très bourgeoise du Pas de Calais, très prisée des Parisiens malgré les 230 kilomètres de distance. En attendant l’heure du déjeuner, nous prenions le temps d’apprécier un café dans le parc d’un estaminet car la chaleur s’avérait déjà étouffante.


Nous nous promenions un peu dans les rues de cette ville au demeurant très plaisante


pour nous arrêter à la terrasse de l’incontournable restaurant de poissons « Pérard ». Malgré la canicule, nous options pour un menu marin En entrée une excellente soupe de poissons bien frais agrémentée de ses petits croutons, de gruyère et de rouille ravivait notre palais délicat, nous avions le temps de digérer notre potage avant de nous régaler avec le plat composé de colin en sauce, de toute fraîcheur, accompagné de ses goûteux petits légumes croquants à souhait et un dessert circonstanciel, un sorbet constitué de trois boules aux subtils parfums de vanille des Iles et de citron. Ce méli-mélo s’avérait très rafraichissant et exquis. Après ce repas frisant le menu diététique, nous savourions un dernier café à l’arôme voluptueux et fort à la terrasse un peu bruyante d’un bar avant de rejoindre sans trop traîner la voiture. Il nous restait presque 200 kilomètres à parcourir pour retrouver notre petit univers. Au fur et à mesure que les kilomètres défilaient, des sites harmonieux se dévoilaient à notre vue sous un ciel d‘azur. Nous étions pourtant un samedi mais la circulation s’avérait fluide. Après deux heures de route, nous étions enfin arrivés à destination, le visage marqué par un certain hâle à cause de la réverbération du soleil sur le pare-brise et retrouvions avec joie notre petite ménagerie un peu perturbée par ce changement dans leur vie quotidienne. Cette échappée nordiste nous avait conquis !

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