UN CHEMIN VERS DIEU (18 avril 2011)
Depuis plusieurs mois, j’émettais le souhait d’accomplir à nouveau une retraite spirituelle pour partager la vie de moniales dans la prière et le silence afin d‘entrer dans un climat de recueillement, de paix et de faire le point sur ma vie. Après avoir effectué quelques recherches dans le département de l’Oise, je dénichais le Monastère du Carmel Saint-Joseph situé à Beauvais. J’étais contente de trouver un ordre contemplatif pour m’accueillir. Pour moi l'Ordre du Carmel était porteur d'une tradition spirituelle riche, qui a une grande importance pour l'Église catholique tout entière, notamment grâce à plusieurs docteurs de l'Église issus de l'Ordre : Thérèse d’Avila, Jean de la Croix et Thérèse de l’Enfant-Jésus. Ils sont spécialement connus pour leur enseignement sur l’oraison, très mise en valeur au Carmel. J’appelais le Monastère, une sœur me répondit d’une voix douce que l’ordre n’acceptait pas de retraitantes par manque de place et me dirigea vers la Communauté Saint-Jean à Troussures. Petite bourgade isarienne abritant deux cents âmes, localisée à 18 kilomètres de mon village. Je contactais le prieuré (communauté religieuse catholique dirigée par un prieur (supérieur du monastère)) par téléphone et un moine doté d’un petit accent décrocha. Je lui exposais ma requête et il m’affirma en riant que leur mission s’avérait l’animation de recollections spirituelles à thèmes ou l’accueil de retraitants individuels. Ce frère ponctuait toutes ses phrases par le terme « génial ». Sa réponse me combla et je lui proposais une date. Cette période se révélait déjà prise par une session de groupe. Je lui suggérais à partir du 28 septembre 2010 jusqu’au 1er octobre 2010. Le frère vérifia son agenda et me confirma l’éventualité de cette semaine. Les jours s’écoulèrent et la veille de mon départ je mettais dans ma petite valise ma bible, un extrait du livre « Vivre sa spiritualité au quotidien » de Pierre Pradervand offert par mon amie Jacqueline et « L’itinéraire spirituel de Dom Chautard » de Bernard Martelet. Je déposais sur la table de travail de mon tendre époux le dernier écrit que je venais d’achever relatant notre voyage Rhône-alpin agrémenté d’une douce dédicace. Le jour J, mon rendez-vous n’étant qu’à 15H, je passais en revue les derniers détails afin de m’assurer de ne rien oublier. A 14H15, Jacques et moi quittions la Fourmilière car le trajet comportait 18 kilomètres. Nous traversions quelques petites bourgades fort sympathiques fleurant bon la campagne. Sur le chemin on croisait des moniales en train de construire un mur. Enfin apparaissait majestueux le prieuré entouré de son parc étendu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire