LE MONDE DE FEU GEORGES GARVARENTZ (3)
Cette ville rendue tristement célèbre par « le Barbe-Bleue de Gambais » ou Henri Désiré Landru. Jacques et moi nous arrêtions au « Clos Saint-Pierre ». Derrière la façade rouge de ce restaurant, se cachait une spacieuse salle à manger contemporaine et lumineuse. La grande baie vitrée diffusait la lumière. Quelques clients avaient choisi de déjeuner à la petite terrasse ombragée par un tilleul. Le menu d’été nous avait mis l’eau à la bouche. Une serveuse nous apporta un amuse-bouche pas très recherché, une rémoulade de crabe mais l’entrée bien que froide me semblait sortir un peu de l’ordinaire, un carpaccio de magret de canard entre deux figues. Ce mariage de sucré salé s’avérait goûteux et la saveur envahissait agréablement la bouche. Mon regard avait été attiré par une tenture, accrochée sur un mur, représentant la carte des vins de France. S’ensuivaient des mignons de porc aux girolles et haricots verts assaisonnés d’un jus au romarin. Le parfum de cette plante aromatique rehaussait le goût de la viande et les chanterelles avaient absorbé le jus les rendant délicieuses. Un petit rosé Côte de Provence AOC Château La Moutète accompagnait subtilement notre plat. Le dessert se révélait un peu calorique mais alliait des saveurs plaisantes, un moelleux coulant chaud au caramel escorté d’une crème anglaise. Nous quittions l’établissement vers 14H30 en direction du château de Breteuil-sur-Iton, situé dans l’Eure. C’était la fureur de vivre. La chaleur dans la voiture se faisait nettement sentir. Une mamie au bord de la route vomissait son déjeuner copieusement arrosé, sans doute, sa famille la soutenait dans cette épreuve. Le soleil se réverbérait sur le pare-brise augmentant la température intérieure du véhicule. Notre couple atteignait enfin la ville bretolienne. Au café où nous consommions notre pénultième express, le limonadier nous expliquait qu’il y avait erreur sur la ville. Ce n’était pas le bon Breteuil. Le Breteuil du château se trouvait dans les Yvelines. On lui demandait si un château était localisé dans les parages, il nous proposa Beaumesnil, autre ville euroise. Sur la route, Jacques et moi faisions une halte à la Ferrière-sur-Risle, petite commune de l‘Eure. Le village comporte un mélange harmonieux de maisons en briques et de maisons à colombages.
Sur certaines maisons à colombages, le plâtre entre les poutres est gravé de curieux motifs géométriques.
Nous arrivons devant la halle du XIVème siècle. L’intérieur de la halle est soutenu par une forêt de poutres massives. La rue grande qui borde la halle abrite plusieurs enseignes de commerces qui rehaussent encore l’alternance de maisons en briques et à colombages. Ma moitié et moi buvions notre éternel café avant de poursuivre notre parcours vers ce monument historique. A 17H30, nous parvenions à Beaumesnil.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire