mercredi 20 avril 2011
UN CHEMIN VERS DIEU (6)
Après un sommeil divin, le lendemain je me levais à 6H, me lavais, m’habillais, faisais mon lit et abandonnais mon lieu de retraite à 6H30 pour l’oraison (prière intérieure ou de méditation adressée à Dieu ou aux saints) de 6H45. Le jour n’était pas encore levé et une odeur de bouse de vache se diffusait dans l’air car une grosse ferme sise « Notre Dame de Cana » isolée du village à tendance plutôt rurale et des champs s‘étendaient à perte de vue. Arrivée au prieuré, tout était éteint et un grand silence régnait. Je m’avançais à tâtons vers la galerie vitrée afin de monter les marches sans tomber, je rentrais doucement car je pénétrais dans l’espace où le silence est de rigueur. Dans l’obscurité, je me rendais jusqu’au bénitier où je trempais deux doigts et entrais dans la chapelle dans laquelle un moine priait déjà. Je m’installais sans faire de bruit sur un banc et remerciais Dieu pour ces moments privilégiés et lui demandais pardon pour mes mauvaises actions. Je portais dans mes prières ma marraine et ses proches, Guy pour ses problèmes de santé, Laurence pour sa future installation. Je portais le monde entier pour la paix. Je requérais auprès de Dieu du discernement dans ma vie. La journée était sanctifiée par Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (Dés son enfance Thérèse souhaite devenir religieuse. Après l’entrée au Carmel de Lisieux de ses sœurs Pauline en 1882 et Marie en 1886, son père accepte qu’elle y entre à son tour, à l’âge de 15 ans. L’année suivante elle porte l’habit de Carmélite et prend le nom de sœur Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face. Six ans plus tard, en 1894, à la demande de Mère Agnès (Pauline), elle commence à rédiger ses souvenirs d’enfance qu’elle continuera jusqu’en 1897. « Histoire d’une âme » sera publiée en 1898. En Avril 1896, Thérèse a une crise d’hémoptysie. Elle meurt d’une tuberculose le 30 Septembre 1897 vers 19h30. Elle a 24 ans. En grandissant, sa foi s’est développée. Elle découvre peu à peu qu’elle veut être : " … prêtre, diacre, apôtre, docteur, martyr". En rentrant au Carmel, elle désire prouver son Amour au Christ qui l’appelle à donner sa vie pour le monde.). Au terme d’une heure, s’enchainèrent les laudes chantées comme toujours durant lesquelles j’élevais mon âme vers notre Seigneur dans la joie. Je vivais un grand bonheur intérieur me transfigurant peut-être ! Trente minutes plus tard, je rejoignais le petit réfectoire où je prenais mon petit déjeuner seule. Après m’être alimentée de nourriture terrestre, je débarrassais ma table, faisais ma vaisselle, rangeais et passais un coup de balai dans la pièce. Je regagnais mon lieu de retraite ataraxique. Frère innocent m’avait fixée rendez-vous à 11H. Je me rendis compte que j’avais perdu mon alliance. Je retournais à « Notre Dame de Cana » pensant l’avoir égaré dans la poubelle. La cuisinière m’aida à la chercher puis nous ne l’avons pas trouvée. Elle me conseilla de regarder dans mon lit. De retour dans ma chambre, j’inspectais ma couche et n’y dénichais rien. Puis je regardais dans mon sac de voyage et miracle ! Elle avait glissée de mon doigt et était tombée à l’intérieur, j’étais soulagée. Je reprenais ma lecture mystique d’un profond enrichissement spirituel à la pauvre chrétienne que je m’avérais. Lors de l’entretien avec frère Innocent, je lui lus « L’histoire d’une conversion réussie » relatant mon cheminement jusqu’au baptême. Il fut impressionné par mon texte et me suggéra très judicieusement de modifier un peu le titre car la conversion s’avère perpétuelle. Puis le moine me conseilla d’envoyer ma narration au service du catéchuménat (personnes se préparant à recevoir le baptême) du diocèse de mon lieu de baptême et de mon lieu de résidence et de raconter ma préparation personnelle en vue du sacrement de confirmation car bon nombre d’adultes se font baptiser et ne persévèrent pas une fois lâchés face à Dieu. Mon expérience pourrait servir de témoignage aux catéchumènes ou aux jeunes chrétiens. Nous parlions à propos de la foi. J’avais exposé la requête de rencontrer une moniale. Cet intéressant partage se poursuivait par l‘office de Sexte, chanté, me déconnectant du monde. La messe était servie par père Geoffroy Marie durant laquelle je participais à l’eucharistie. Le corps de Dieu s’unissait à moi une fois encore dans un esprit de grande adoration.
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