mercredi 20 avril 2011
UN CHEMIN VERS DIEU (8)
Le dernier jour, comme à l’accoutumée, je me levais à 6H, me lavais, m’habillais et rangeais mes affaires dans mon sac de voyage en prévision de mon départ. A 6H30, j’abandonnais mon lieu de retraite dans la nuit pour rejoindre la Communauté Saint-Jean pour l’oraison de 6H45. J’arrivais un peu en avance, trempais deux doigts dans l’amphore et pénétrais dans la chapelle. Je m’installais toujours sur le même banc et remettais ma douce moitié entre les mains de Marie en lui demandant de le conduire jusqu’au Seigneur pour qu’il l’éclaire de sa divine parole et ajoutais N'est-il pas vrai Marie que c'est prier pour vous Que de lui dire « Je t'aime » en tombant à genoux ? Puis je sollicitais ma sainte préférée, sœur Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face, et lui adressais la requête suivante « fais pleuvoir des myriades de pétales de roses sur la tête de Jacques pour qu’il sente l’amour si enveloppant du Seigneur ». Puis amorcèrent les laudes, dans ces merveilleux chants a capella donnant l’impression que le monde s’est arrêté de tourner. Je profitais dans son entièreté de cet ultime moment de grâces. Dans l’allégresse, je longeais les murs intérieurs du prieuré pour rejoindre le petit réfectoire où une bonne odeur de café exhalait comme chaque matin. Je prenais mon petit déjeuner dans la solitude savourant une dernière fois la bonne confiture maison réalisée avec les fruits du parc. Je faisais ma petite vaisselle et un peu de propreté puis regagnais mon lieu de retraite. Arrivée dans ma chambre, je retirais les draps du lit, nettoyais la salle de bain et passais l’aspirateur avec un pincement au cœur de quitter cet endroit m’ayant fait vivre l’espace d’un instant mon vœu le plus cher, celui de rentrer dans les ordres. Je retournais à « Notre Dame de Cana » déposer une prière sur le livre dans l’espace où le silence est de mise, remercier les moines pour leur accueil et leur faire mes adieux. A 12H, je retrouvais mon époux à l’entrée du prieuré. J’abandonnais Troussures dans une grande paix intérieure sans ressentir le besoin de parler. Sans doute la communion avec Dieu s’avérait toujours présente et intense, elle me dilatait l’âme !
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