mardi 1 mars 2011

IMMERSION CISTERCIENNE (10)

Du côté de la nef l’influence autrichienne se manifestait dans quatre grandes statues de bois peint dont les attitudes s’avéraient un peu théâtrales.


Pour finir dans le chœur, les vingt-huit stalles présentaient d’admirables sculptures d’un art consommé. Dotées de miséricordes, les moines pouvaient s’appuyer pendant les parties de l’office où ils devaient rester debout. Elles sont souvent ornées de motifs fantaisistes, parfois burlesques ou même grivois mais celles-ci se révélaient simples. Une dernière petite anecdote. Pendant la seconde guerre mondiale, les allemands souhaitaient réquisitionner l’abbaye. Acquise et transformée en préventorium pour enfants, afin de lutter contre la tuberculose, en 1922 par une infirmière de la croix rouge du nom de Thérèse Papillon, pour empêcher l’ennemi de s’emparer de l’édifice, elle demanda aux enfants de tousser devant les allemands. Ceux-ci effrayés par les microbes, s’enfuirent à toutes jambes. De cette époque, restent sur quelques murs des traces de bleu de méthylène reconnu comme désinfectant très efficace dans beaucoup de maladies. Par ailleurs, Thérèse Papillon (1856-1955) et son frère Jean (1818-1957), prêtre, furent enterrés dans la chapelle comme en témoignait la plaque apposée sur leur sépulture.
Je mettrais un point final à cette visite d’une heure et dix minutes par la citation de mademoiselle Papillon « Il faut vivre les mains ouvertes afin de mourir les mains pleines » nous montrant sa grandeur d’âme.
Valloires, classée monument historique en 1907, perpétue l’œuvre sociale fondée par Thérèse Papillon en 1922. Elle accueille des enfants en souffrance dans une Maison d’enfants et un Institut Thérapeutique et Pédagogique. Aide au maintien à domicile des personnes âgées. L’association abrite une maison de retraite offrant un hébergement temporaire. La fondation diversifie son activité dans des séjours à l’abbaye, des réceptions et des organisations de séminaires.

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