jeudi 10 mars 2011

FLANERIE A BEUVRON-SUR-AUGE (8)

Dans cette ambiance intime et chaleureuse nous allions à la conquête de la cuisine du quadragénaire chef Jérôme Bansard, confortablement installés sur des chaises de style tendues de velours rouge. Pour parfaire cette décoration notre table était habillée d’une nappe rose pâle, parée d’une lampe plutôt moderne enchâssée dans un support en verre au goût de l’époque. Les couverts en argent montraient un certain martellement dû à l’usure du temps. Un serveur s’approcha de notre table pour prendre notre commande, le menu intermédiaire nous avait séduit. Un autre membre de la brigade vint nous demander si nous avions fait notre choix en boissons, nous avions privilégié un cidre fermier fabriqué à l’ancienne par un récoltant producteur du village. Un serveur nous présenta la première mise-en-bouche composée de sablés au fromage agrémentés d’une sauce au yaourt battu et de concombre, ce mariage manquait d’inventivité. Puis s’ensuivit une seconde alliant une salade de poireaux avec ses petites tiges à du saumon mariné laissait une agréable sensation de fraîcheur en bouche. Pendant le temps d’attente entre le deuxième amuse-bouche et l’entrée, j’observais la clientèle peu nombreuse à cette heure là. Etonnant de trouver un restaurant étoilé dans une bourgade de 226 âmes ! Un membre de la brigade nous présenta du pain aux pommes.


Puis « La dodine de caille au foie gras, pickles et gelée » nous fut apportés. Cette entrée, d’une certaine innovation, créât un effet de surprise car ce mets se révélait froid. Le foie gras bien disposé au milieu de la caille était rehaussé par le goût du gibier à plumes accompagné de choux-fleurs, carottes, champignons et courgettes ayant mariné dans du vinaigre au préalable relevant l’ensemble. Notre palais ne vivait pas un grand moment culinaire ! Il était 13H10, la salle commençait à se remplir. Jacques et moi bavardions gentiment de notre programme du lendemain en patientant le plat. Un certain moment s’écoula et un serveur nous avança une assiette transparente et noire d’une forme très sophistiquée garnie d’une escalope de cabillaud poêlée et de cocos de Paimpol à l’andouille de Vire. Cette composition se révélait assez heureuse mais ce n’était pas un plat à se rouler par terre comme aurait dit Jean-Luc Petitrenaud, critique gastronomique, animateur de radio et de télévision présentant de nombreuses émissions gastronomiques et culinaires. Entre autres, « Carte postale gourmande » sur France 3, « Les escapades de Petitrenaud » sur France 5 et « Les bonnes adresses » sur Europe 1.

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