Adoptée à la naissance, mais m’avérant d’origine haute-savoyarde, j’ai vécu mes vingt-deux premières années d’existence en Bretagne. Mère biologique que j’ai retrouvée, après maintes péripéties, quarante ans plus tard, situation que connaissent, hélas trop souvent, les nés sous X.
Je poursuis ma dernière année d’études à Périgueux en Dordogne afin de finaliser mon cursus universitaire. En septembre 1983, je m’installe dans la capitale proposant un éventail plus large d’offres d’emploi.
Au cours des années, il m’est loisible de découvrir de nouvelles branches d’activités m’obviant la lassitude d’un travail répétitif.
En mai 1987, je rencontre l’homme qui deviendra mon mari en 1991.
Fin 1993, mon conjoint et moi acquérons une demeure dans un village, abritant 300 gentilés, situé dans l’Oise.
Notre vie s’agrémente d’animaux afin de nous tondre la pelouse.
Mon âme de citadine ressent des difficultés à s’habituer à son nouvel environnement passant la semaine éloignée de son époux (souvent en déplacements pour sa profession). Le temps ne s’égraine pas tel un long fleuve tranquille ! La gestion de la maison conjuguée à la prise en charge des animaux et la marche quotidienne de 3,5 kilomètres ou parfois 7 kilomètres pour me rendre à la gare et rentrer le soir à mon domicile !
L’accumulation de ces facteurs et le stress de plus en plus intense occasionné par les responsabilités du poste occupé dans l’entreprise ont ébranlé mon état de santé moral.
En 1999, mon médecin me met en arrêt maladie. Les prolongations vont se succéder et trois ans plus tard, la sécurité sociale va me déclarer invalide.
La passion de l’écriture remonte à très longtemps. Encouragée par plusieurs membres de mon entourage, j’ai donc décidé de perpétuer l’exercice en souhaitant apporter des instants de partage à mes futurs lecteurs, ballottée dans les cataclysmes de ma maladie appelée « bipolarité » ou « maniaco-dépression », dans mes emportements émotionnels qui me conduisent à des excès de tous ordres et plus particulièrement dans des achats compulsifs dont je ne peux pas ignorer le mal. Maladie en partie génétique, provenant d‘un dérèglement de l‘humeur que la médecine ne maîtrise pas encore pour ceux qui subissent ces excès d’euphorie et de tristesse morbide. Je suis en quelque sorte « Seshat qui rit, Seshat qui pleure ». Je souhaite qu’un jour les neurosciences repèreront l’élément déclencheur du virage de l’humeur, c’est un défi immense ! Je souhaite aux générations futures de parvenir un jour à identifier cet élément déclencheur. Quant à la vocation de guérir, elle m’apparait illusoire. En souhaitant que l’Académie trouve l’antidote.
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