lundi 31 janvier 2011

ETATS D’AME (2008)

Je suis comme le bateau ivre d’Arthur Rimbaud, se laissant dériver au gré des vagues. Mon âme ne parvient plus à échapper aux tourments. Cette agréable sensation d’extase s’est envolée comme la colombe de la paix. La vie me dévoile à nouveau son indicible tristesse. Le bonheur frisant l’euphorie a laissé place au spleen, merveilleusement dépeint par Charles Baudelaire dans son œuvre d’anthologie, me transperçant et faisant pleurer mon cœur. Dépouillée de mon esprit volontaire, je ne cherche plus à résister à cette nouvelle attaque dépressive. Je languis au tréfonds de mon être, d’atteindre l’au-delà où le temps s’immobilise, la béatitude s’avère perpétuelle enfin le fardeau de la vie réduit à néant.

La désespérance s'est emparée de mon âme s'évanouissant discrètement dans les sables mouvants du désert. La petite flamme intérieure animant mon essence s'est étouffée. L’euphorie s'est métamorphosée en mélancolie douloureuse.


Hâtant l’heure de mon envolée céleste, j’ai renversé la clepsydre du temps s’écoulant doucement jusqu’à la finitude de la vie. L’existence a libéré périodiquement et goutte à goutte son poison dans mon esprit torturé. Ces temps de spleen m’appellent à m’immerger dans les Ave Maria, les Stabat Mater et les Requiem. Ces musiques si poignantes m’hypnotisent et me transcendent. Je me laisse pénétrer par la mélodie, des sensations indicibles m’envahissent et l’extase se révèle en train de naître. Des sonorités chaudes ravissent la demeure.

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