Dimanche 8 juin 2008, Jacques et moi abandonnions notre refuge douillet afin de nous diriger vers Chantilly où se déroulait la fameuse course hippique, le grand Prix de Diane. Cette célèbre cité du cheval isarienne s’avérait située à 84 kilomètres de notre village picard. Dans la voiture, mon mari et moi écoutions des cassettes d’Erik Satie dont les incontournables « gymnopédies », sa musique nous faisait vibrer et mon époux et moi frisions l’extase ! Au bout d’une heure de route, mon conjoint et moi atteignions cette ville bourgeoise construite autour de la majestueuse et réputée forêt domaniale où des cavaliers avertis se promènent avec bonheur.
Dans l’attente du début des courses dont la première commençait à 14H, nous décidions de visiter le parc du renommé château cantilien s’étendant sur 240 hectares. André Le Nôtre avait ménagé des parterres « à la Française ».
Ces parterres étaient agrémentés de magnifiques bassins et ornés de beaux vases et de majestueuses statues de pierre, dont la plupart dataient du XIXème siècle et représentaient les personnages illustres liés au riche passé du domaine. Ces parterres étaient encadrés de deux superbes jardins paysagers.
Mon mari et moi avions réalisé une délicieuse balade dans les petits chemins du jardin anglo-chinois serpentant au milieu de canaux conçus pour être parcourus en « pirogues ». Cet endroit était enjolivé par un rocher et de charmants petits ponts de pierre. En 1774, un hameau de plaisir y fut construit regroupant sept petites maisons rustiques. Aujourd’hui, cinq de ces merveilleuses maisonnettes subsistent, ayant chacune leur propre fonction : salon, billard, salle à manger, cuisine et moulin.
Mon époux et moi avions mis fin à notre parcours par le jardin anglais. J’avais retrouvé avec plaisir l’esprit de Le Nôtre dans les aménagements de cet espace vert.
Nous avions apprécié la longue sérénade des fontaines de Beauvais, son île d’Amour et son Temple de Vénus Déesse de l'amour, de la séduction et de la beauté dans la mythologie romaine si en accord avec l’âme de ce lieu.
samedi 5 février 2011
JOURNEE PARISIENNE AVEC LO RENS (5)
D’un commun accord, nous abandonnions cet endroit paisible pour rejoindre, à pied, l’inévitable salon de thé « Angélina » situé 500 mètres plus loin. Atteignant tranquillement notre point de chute, je constatais que Lo Rens et moi n’allions pas nous intégrer dans une file d'attente se poursuivant jusque sous les arcades de la rue de Rivoli ! Mon invitée et moi pénétrions dans ce haut lieu centenaire des plaisirs gourmands parisiens. Un portier nous accueillait et une serveuse nous présentait notre table. Nous nous installions confortablement. Elle revint nous apporter la carte. On admirait ce cadre idyllique et spacieux disposant de 180 places assises. Ne parvenant pas à nous décider devant ce grand choix de pâtisseries plus alléchantes les unes que les autres, Lo Rens et moi options finalement pour la tartelette Eva combinant subtilement les arômes de chocolat et de framboise sauvage et garnie d’une succulente crème brûlée. Pour escorter cette divine gourmandise, nous jetions notre dévolu sur la spécialité de la maison « l'Africain » dont le secret s‘avère jalousement gardé depuis un siècle. Le légendaire chocolat chaud à l'ancienne, le meilleur de Paris, servi avec un petit pot de Crème « Chantilly ». Toute l'aristocratie parisienne se retrouve dans cet endroit tranquille, feutré et classe où le temps suspend son vol comme écrivait Alphonse de Lamartine dans « Le Lac »
Ce lieu décoré dans un style Belle Epoque, évoque l'élégance du temps d'avant, mêle raffinement et charme. Chic et suranné mais d'une douceur merveilleuse il nous offrait un moment intime pour discuter avec quelqu'un qu'on aime. De la pure félicité ! Mon invitée m’invitait avec gentillesse à lui rendre visite dans la ROME française, dans quelques temps lorsque sa vie serait définitivement organisée. Je consentais avec ravissement. Soudain, regardant l’heure, je m’aperçus qu’il fallait que je songe à quitter le salon de thé pour me rapprocher de la gare Saint-Lazare. Mon amie me proposait de me raccompagner jusqu’à ma nouvelle destination par le métro. A part le changement à la station Concorde, le trajet ne comportait que trois stations. Parvenues sur le quai, Lo Rens attendait patiemment avec moi l’arrivée du train. Nous échangions encore quelques mots et le transilien apparut à l’horizon, il s’avança lentement jusqu’au butoir. J’attrapai mon amie, l’étreignis et l’embrassai affectueusement avant de grimper dans le wagon et lui glissai « bon retour en Iran, je t’enverrai un mail pour te dire que je suis bien rentrée à la « Fourmilière » ». La locomotive s’ébranla doucement et je regardais à travers la vitre nous éloigner du quai tout en agitant la main pour dire au revoir à ma merveilleuse invitée. Je venais de passer une délicieuse et mémorable journée parisienne en compagnie de Lo Rens m’offrant sa fidèle amitié depuis seize années. Cette complicité relevait inéluctablement du divin ! Je retrouvais ma charmante demeure dans un état de béatitude et narrais cet extraordinaire instant fort aoûtien à mon cher et tendre en m’intéressant à ses activités de ce jeudi 12 août. Il me fallait patienter avant de recevoir des nouvelles de mon adorable amie. .
JOURNEE PARISIENNE AVEC LO RENS (4)
Après ce déjeuner pas trop abondant, nous réalisions une marche plaisante et digestive de 3 kilomètres jusqu’aux réputés jardins des Tuileries.
Mon invitée et moi nous trouvions une chaise au bord du petit bassin au centre duquel jaillit une fabuleuse fontaine nous berçant légèrement, le soleil diffusait sa chaleur sur nos épidermes encore un peu laiteux.
Mon invitée se reposait, de ses jours d’effervescence, dans cet espace vert accueillant par ses différentes plantations, massifs d’arbres bien taillés, quinconces joliment entretenus, pelouses verdoyantes et proprement tondues et parterres de fleurs aux couleurs harmonieuses. Il représentait un véritable havre de paix. Les amoureux flânaient le long des allées laissant apercevoir des sculptures modernes, les enfants grimpaient sur des poneys, louaient des bateaux télécommandés et les familles pique-niquaient. Un jardin agréant à tout le monde. Pour un public passionné de culture, la galerie nationale du Jeu de Paume et le musée de l'Orangerie s’avèrent des sources d’enrichissement. Suite à sa courte sieste, Lo Rens se leva et me proposa de nous balader un peu dans ce merveilleux environnement. J’acquiesçais. On avança quelques mètres et elle suggéra de faire une halte à la terrasse d’un café situé à l’intérieur du jardin. Nous bûmes notre express délicatement tout en « papotant » sur des sujets plutôt légers. Mon amie semblait priser ce moment de retrouvailles après trois ans d’absence ! J’appréciais d’entendre son rire plutôt alto que soprano s’envoler dans les airs. Je retrouvais son caractère enjoué.
JOURNEE PARISIENNE AVEC LO RENS (3)
Arrivées dans cet espace historique, culturel et économique, Lo Rens et moi déambulions plaisamment dans la galerie commerciale abritant une foule de boutiques aux enseignes prestigieuses et contemplions les vitrines sans en envier les articles d’un style trop sophistiqué, ne nous avérant pas matérialistes pour deux sous. On entrait dans le magasin « Nature et Découvertes ». Au terme de quelques minutes, elle me montrait un très beau livre sur le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle et me dit « tu as vu, j‘aimerai bien y aller ». Je lui répondis « moi aussi, depuis 1992 lorsque j’ai commencé mon parcours catéchuménal ». Nous furetions un peu de ci de là sans rien acquérir. Mon invitée et moi sortions de cet endroit aux fragrances relaxantes. Je jetais un œil discret sur ma montre et me rendais compte que c’était l’heure de déjeuner. Je suggérais à Lo Rens de nous approcher de l’espace de restauration. Une multitude de stands de cuisine de tous les coins du monde vous est présentée et on effectuait un tour pour voir les différents mets proposés. Puis mon amie et moi nous décidions pour un étal offrant des tourtes. Je la laissais choisir sa tourte et son accompagnement, j’élisais la mienne et je réglais l’addition.
Nous prenions place autour d’une table placée sur une terrasse intérieure, pas trop proche des autres afin de jouir d’un peu d’intimité. Tout en dégustant nos poireaux cuits accommodés de fromage servis dans une enveloppe de pâte à tarte escortés d’une petite ratatouille, mon invitée me posait des questions sur mon emploi du temps. Je lui décrivais le contenu de mes journées à « la Fourmilière ». Je me lève de bonne heure, me lave et m’habille, prépare le petit déjeuner de notre couple, m’occupe de la nourriture de la ménagerie et lis mes courriers électroniques en attendant que Jacques se réveille. Une fois qu’il est prêt, nous prenons notre repas matinal, je pars sustenter nos petits compagnons et œuvre dans notre humble demeure. Je m’installe confortablement à mon bureau afin de me replonger dans mes écritures, abandonnées très tardivement la veille, jusqu‘à 10H. J’appelle mon cher et tendre pour déguster un voluptueux café avec moi et échanger quelques mots récréatifs. Je me rends à la boite aux lettres quérir le courrier et jette un œil sur la correspondance éventuelle. Je m’immerge de nouveau dans mes écrits jusqu’aux appels au secours de mon époux pour l’aider à confectionner le repas. On déjeune tout en regardant la télévision puis ma moitié me quitte afin d’effectuer une courte sieste de 30 minutes dépassant souvent le temps préconisé. A ce moment là, je réponds à quelques e-mails ou en envoie, réalise quelques recherches sur Internet ou passe deux ou trois communications téléphoniques. Enfin, le temps de repos s’avère écoulé, je vais sortir du lit douillet mon bienheureux ange. J’achève ce que j’ai entrepris et je me remets dans l’histoire du moment jusqu‘à 18H. Puis je sors le tableau de bourse de mon boursicoteur de mari comme tous les soirs excepté le vendredi soir où j’imprime en complément une quarantaine de graphiques pour une vision plus nette de la tendance des marchés. Après je me livre à nouveau à ma tâche favorite jusqu’à ce que l’heure des préparatifs du dîner sonne. Nous consommons notre repas vespéral devant le petit écran et nous couchons vers 23H. Elle prononça ces mots « sacrée journée ! ». Puis je lui parlais de mes missions informatiques mensuelles comme la mise à jour de notre G.P.S., de notre détecteur de radars, de certains logiciels. La programmation de notre navigateur, la programmation des rendez-vous sur notre calendrier informatique, le chargement des photos sur le micro et effacement de la carte de l‘appareil photo, le chargement de CD sur le baladeur MP3 de Jacques ainsi que sur le mien, installation de nouveaux logiciels et j’avais du pratiquer une sauvegarde de mon disque dur sur un disque dur multimédia afin d’effectuer un formatage bas niveau suite à l’intrusion d’un cheval de Troie qui avait infecté la totalité de la mémoire de mon ordinateur de bureau et je lui signalais que j‘entreprenais des recherches pour chacune de nos sorties (points d‘intérêt et restaurant une étoile dans les parages). Mon amie de longue date me fit la remarque suivante « je constate que tu as un emploi du temps bien occupé et que ton chéri te délègue beaucoup de fonctions ». J’étais tout à fait de son avis mais d‘après mon mari je tenais simplement mon rôle d‘épouse.
vendredi 4 février 2011
JOURNEE PARISIENNE AVEC LO RENS (2)
Nous commencions par prendre le métro à Saint-Lazare en direction de la station Opéra afin de rejoindre la station Pont-Marie pour nous promener à « Paris plages », le long des quais. En une dizaine de minutes, on parvenait à notre destination. Mon amie et moi marchions un peu et constations un quai des Célestins désertique. Les transats se révélaient évaporés ainsi que les petites cabanes transformées en buvettes pour l’occasion, le sable envolé et les animations endormies jusqu’à l’année suivante pourtant l’événement ne s’achevait que le 20 août et nous étions que le 12.
Ma chère Lo Rens, jamais décontenancée, me proposa de nous rendre à pied à la cathédrale « Notre Dame ». Mon amie s’extasiait devant la sublime architecture de cet édifice et j’abondais dans son sens. De plus, pour ma part la connotation religieuse venait se joindre à ce divin chef-d’œuvre et je m’imaginais avec quel foi nos ancêtres avaient bâti ce temple de Dieu. Puis après ce court moment de recueillement, je la sentais encline à la conversation. Je lui posais quelques questions au sujet de sa vie à l’étranger. Ensuite notre discussion dériva sur sa vie intime. Lo Rens me confia qu’elle avait rencontré un iranien chrétien, quelques temps auparavant mais qu’il ne souhaitait pas s’engager dans le mariage alors elle avait rompu. Cette expérience au goût d’échec l’avait déprimée au vu de son avancée en âge. Mais grâce à sa foi en Notre Seigneur, elle avait remonté la pente et attendait dorénavant que Notre Père céleste mette sur son chemin son futur mari. Devais-je considérer que son attitude se révélait trop attentiste ? Ne fallait-il pas provoquer le destin ? Enfin mon amie m’annonça qu’elle rentrait définitivement dans notre pays, nommé jusqu’en 843 la Gaule, le 10 septembre 2010 et allait s’installer à NIMES dans le département du GARD. Egoïstement, je lui déclarais que cette décision me semblait raisonnable et que mon inquiétude constante disparaitrait définitivement. Puis mon adorable invitée m’expliqua les raisons de sa résolution. Sa mission se révélait accomplie et une femme quadragénaire encore célibataire était considérée comme une fille de mauvaise vie là-bas. J’interrogeais Lo Rens sur le métier qu’elle envisageait d’exercer une fois établie dans le sud de notre contrée. Cette profonde chrétienne me répondit « aide à domicile. J’apprécie le contact avec les personnes âgées. Elles nous apprennent beaucoup de choses sur la vie.» Son désir transpirait de charité et d’humilité et je l’admirais.
Je lui proposais de nous acheminer vers le Carrousel du Louvre localisé dans le premier arrondissement de la capitale. De notre situation géographique, cette destination représentait une assez longue distance. Mon amie acceptait d’utiliser le chemin de fer urbain souterrain pour nous y rendre. Nous empruntions donc la ligne 1 Pont de Neuilly è Château de Vincennes afin de descendre à la station Palais Royal Musée du Louvre.
JOURNEE PARISIENNE AVEC LO RENS (24 octobre 2010)
Ce jeudi 12 août 2010, je retrouvais Jacqueline à 8H17 à la Gare de Chaumont-en-Vexin, village situé à 9 kilomètres de la Fourmilière, partant à Toulon dans le département du Var chez son frère, fêter les fiançailles de l’'une de ses trois nièces.
Dans le train, je lui présentais le nouveau « look » de Noisette portant maintenant les deux oreilles tombantes conformes à la race Bélier et ressemblant à « Pollux », le petit chien du Manège Enchanté. Elle pouffait de rire devant la boule de poils et voulait garder les tirages mais je lui répondais que je souhaitais les montrer à Lo Rens que je devais retrouver à 9H17 à l'accueil de la gare Saint-Lazare dans le huitième arrondissement de Paris. Je lui racontais qu'elle la connaissait déjà. Il y a 15 ans, le 18 juin 1995 lors du buffet organisé afin de fêter ma démarche de confirmation, toutes les deux s'avéraient invitées et s'étaient certainement croisées dans le salon. La conversation allait bon train, Jacqueline me narrait ses dernières excursions car elle appartient à une association culturelle et une jeune femme assise sur une banquette diamétralement opposée à la nôtre, sûrement dans ses pensées, sortit de sa rêverie en sursaut lorsqu'elle réalisa qu'elle devait descendre et sortit du train de justesse. Nous étions contentes de voir qu’elle n’avait pas raté sa station. Puis mon amie et moi reprenions notre « causette » au ton plutôt joyeux et je lui racontais le programme de ce jour avec mon invitée m’offrant son inestimable amitié. Le menu lui semblait plutôt alléchant pour une journée parisienne. La visite de Paris Plages, évènement ayant démarré le 20 juillet et finissant le 20 août, débuterait la mi-matinée. Deux options s’offraient au public : la Voie Georges-POMPIDOU ou le Bassin de la Villette. Ayant pensé que le quatrième arrondissement se révèlerait plus convivial que le dix-neuvième arrondissement, j‘avais donc opté pour la Voie Georges-POMPIDOU mais nous partirions de la station Pont-Neuf. Ensuite on rejoindrait le Carrousel du Louvre dans le premier arrondissement où ma chère amie et moi aurions une foultitude de choix de cuisine pour nous restaurer. Puis nous baguenauderions, avec félicité,
aux célèbres jardins des Tuilerie agréables en cette saison et on achèverait cette délicieuse journée par l‘incontournable salon de thé « Angélina ». Soudain, un homme se rendit compte en entendant la sonnerie de l’agent des chemins de fer que le train était arrêté dans la gare où il devait descendre mais malheureusement le monsieur réagit trop tard et les portes se refermèrent. Le transilien roulait depuis 45 minutes et le parcours finissait dans 15 minutes. Jacqueline me posait quelques questions au sujet de Lo Rens et je lui répondais qu’elle était une ex salariée de la société américaine dans laquelle je travaillais autrefois. J’avais fait sa connaissance lors d’une formation en informatique que je lui avais dispensée en 1994. Ma merveilleuse amie vivait en Iran depuis trois ans et demi et œuvrait au sein d’une O.N.G. dont le but s’avérait d’offrir des formations en couture aux femmes défavorisées afin de leur permettre par la suite de développer leur business à domicile. Sacré défi ! Il était 9H17 et nous atteignions enfin le terminus. Après être descendues de notre wagon, Mère Prieure et moi marchions jusqu’au hall de la gare et je cherchais des yeux ma fidèle amie. Elle me remarqua la première, me tendit les bras pour m’étreindre et m’embrassa. Mon invitée se révélait méconnaissable. Elle, originellement brune s’était teinte en auburn lui éclairant le visage, portait une veste d’une longueur moyenne d’un beau jaune lumineux la rajeunissant et un pantalon en jeans classique. Je la présentais à Jacqueline et ajoutais qu’elle avait du rencontrer Mère Prieure lors de la fête donnée à l’occasion de mon renouvellement des promesses de mon baptême. Je les invitais à prendre un petit déjeuner à « La Brioche Dorée » à côté de la gare. Une fois, dans la sandwicherie elles choisissaient une viennoiserie accompagnée d’une boisson chaude. Notre trio montait à l’étage et s’installait confortablement à une table prévue pour quatre personnes. J’attendais que chacune d’entre elles se mette bien à son aise avant d’entamer la conversation. Une fois que tout le monde s’avérait tout à fait prêt à consommer son repas matinal, je sortais de mon sac, réservé aux sorties, les fameuses photos de Noisette pour surprendre Lo Rens. A la première vision, elle s’esclaffa et me demanda de quelle bestiole il s’agissait. Je lui répondis que Noisette se révélait une charmante lapine de race « bélier » d’où ses oreilles tombantes, croisée « fauve de bourgogne ». Petit phénomène créé justement par le compagnon, de Jacqueline, à l’imagination fertile. Je lui passais le second tirage montrant un gros plan du minois de notre petit canaillou et mon amie s’avérait au bord de l’apoplexie tant elle riait. Puis je lui présentais le programme que j’avais concocté à son intention, afin qu'elle reparte, dans le pays appelé autrefois la PERSE, des sensations plein la tête, ayant traversé un sublime moment dans sa vie avant de repartir le lendemain dans sa contrée lointaine, lui demandant si elle avait envisagé quelque chose de son côté. Mes suggestions semblaient lui convenir. Toutes trois réamorcions notre causerie. Mon invitée nous narrait son existence au quotidien dans ce lieu distant de 5000 kilomètres. Les activités de son O.N.G., ses relations avec les personnes de son immeuble, de la population en général et ses connaissances. Le tourisme qu’elle effectuait à ses moments perdus en voiture ou en empruntant les moyens de transport locaux. Je me suis absentée un petit instant et elle poursuivait ce charmant tête-à-tête avec Mère Prieure. Au bout de quelques minutes, je revins et les entendais parler d’appareils auditifs car Jacqueline souffre de surdité d’une oreille et subitement je regardais ma montre et faisais signe à Lo Rens de partir afin de profiter pleinement de ces quelques heures à passer ensemble.Nous commencions par prendre le métro à Saint-Lazare en direction de la station Opéra afin de rejoindre la station Pont-Marie pour nous promener à « Paris plages », le long des quais. En une dizaine de minutes, on parvenait à notre destination. Mon amie et moi marchions un peu et constations un quai des Célestins désertique. Les transats se révélaient évaporés ainsi que les petites cabanes transformées en buvettes pour l’occasion, le sable envolé et les animations endormies jusqu’à l’année suivante pourtant l’événement ne s’achevait que le 20 août et nous étions que le 12.
Ma chère Lo Rens, jamais décontenancée, me proposa de nous rendre à pied à la cathédrale « Notre Dame ». Mon amie s’extasiait devant la sublime architecture de cet édifice et j’abondais dans son sens. De plus, pour ma part la connotation religieuse venait se joindre à ce divin chef-d’œuvre et je m’imaginais avec quel foi nos ancêtres avaient bâti ce temple de Dieu. Puis après ce court moment de recueillement, je la sentais encline à la conversation. Je lui posais quelques questions au sujet de sa vie à l’étranger. Ensuite notre discussion dériva sur sa vie intime. Lo Rens me confia qu’elle avait rencontré un iranien chrétien, quelques temps auparavant mais qu’il ne souhaitait pas s’engager dans le mariage alors elle avait rompu. Cette expérience au goût d’échec l’avait déprimée au vu de son avancée en âge. Mais grâce à sa foi en Notre Seigneur, elle avait remonté la pente et attendait dorénavant que Notre Père céleste mette sur son chemin son futur mari. Devais-je considérer que son attitude se révélait trop attentiste ? Ne fallait-il pas provoquer le destin ? Enfin mon amie m’annonça qu’elle rentrait définitivement dans notre pays, nommé jusqu’en 843 la Gaule, le 10 septembre 2010 et allait s’installer à NIMES dans le département du GARD. Egoïstement, je lui déclarais que cette décision me semblait raisonnable et que mon inquiétude constante disparaitrait définitivement. Puis mon adorable invitée m’expliqua les raisons de sa résolution. Sa mission se révélait accomplie et une femme quadragénaire encore célibataire était considérée comme une fille de mauvaise vie là-bas. J’interrogeais Lo Rens sur le métier qu’elle envisageait d’exercer une fois établie dans le sud de notre contrée. Cette profonde chrétienne me répondit « aide à domicile. J’apprécie le contact avec les personnes âgées. Elles nous apprennent beaucoup de choses sur la vie.» Son désir transpirait de charité et d’humilité et je l’admirais.
jeudi 3 février 2011
L’ARRIVEE D’UN NOUVEAU PENSIONNAIRE A LA FOURMILIERE
Dimanche 25 juillet 2010, j’appelais mon ami Carlo, vers 10h, afin de savoir si ma moitié et moi pouvions passer à son domicile, vers 11h, choisir notre lapereau. Il nous répondit avec joie sans problème. Consécutivement à cet entretien téléphonique, Jacques et moi nous préparions. J’imprimais donc en hâte mon texte « Le Grand Prix de Diane 2008 » ainsi qu’une photo présentant une scène décrite dans le récit pour le donner à notre copain. Mon mari concoctait un cadeau en remerciement pour ce précieux don et s’occupait de la boite en carton pour ramener notre nouveau protégé. Les aiguilles de la pendule de la cuisine indiquaient 10h55, nous nous avérions enfin prêts pour cet heureux événement.
Mon mari et moi sautions allègrement dans la voiture en ayant déposé toutes nos petites affaires au préalable. Mon cher et tendre fit vrombir le moteur et mon époux et moi partîmes sur les chapeaux de roues en direction de Trie-Château, bourgade située à trois kilomètres de notre village.
Une fois parvenus à destination, Carlo, campé devant sa porte, nous attendait afin de nous accueillir car sa compagne s’était octroyée quelques jours de vacances, dans la très touristique ville de Perpignan localisée dans les Pyrénées-Orientales, chez sa nièce sortie des ordres depuis deux ou trois ans déjà, n’ayant pu supporter les observances de la vie commune.
Il nous fit visiter son jardin bipartite.
Un côté débordant de fleurs aux coloris multiples et d’un mariage subtil, l’autre plutôt versé dans la culture maraîchère mais bien disposé. On sent tout de suite l’âme d’un homme écologique, vivant en harmonie avec la nature.
Après ce tour du propriétaire, mon conjoint et moi remarquions que notre copain s’avérait empressé de nous présenter ses fameux petits lapins. Arrivés devant la cage, il nous fit un descriptif sur les petites boules de poils. Elles étaient le résultat d’un croisement entre
une mère Fauve de Bourgogne et un père Bélier nain. Ces attendrissants mammifères étaient âgés d’un peu plus d’un mois, trop jeunes pour les sexer et se blottissaient par moment contre leur maman de belle taille. Ils remuaient beaucoup malgré l’espace assez restreint et ma moitié et moi observions leur comportement. Au bout de plusieurs minutes, Jacques et moi prenions la décision d’examiner de plus près leur fourrure afin d’en choisir un. Quel dilemme ! Au terme d’un certain temps, nous options enfin pour un bébé au minois craquant, au regard malicieux, portant une oreille droite et une oreille tombante, au pelage tricolore (blanc, noir et dont la couleur fauve domine) et ressemblant à un nounours en peluche ou plutôt
à un « gremlin ».
Ma montre affichait 13h et Carlo devait acheter sa boule de pain de campagne. Il était grand temps de le libérer afin de le laisser effectuer ses courses. Après des au revoir amicaux, mon mari et moi reprenions la route vers notre nid douillet. Pendant le trajet, mon époux et moi n’entendions aucun bruit venant de la boite en carton comme si l’heure du voyage céleste de notre petit compagnon avait sonné. Mon conjoint et moi commencions à ressentir un peu d’inquiétude. Heureusement, ma moitié et moi sommes très vite arrivés à notre confortable Fourmilière.
A peine le pied posé à terre, Jacques et moi délivrions ce minuscule animal de cette affreuse prison et constations avec soulagement sa pleine forme. Une fois dans l’herbe, la vie devenait une grande découverte. Plus prompt que l’éclair, ce petit être courait dans tous les sens épris de liberté et peut-être avide aussi de connaître chaque recoin du jardin de devant. Tout d’un coup, il s’arrêtait net comme une automobile équipée d’un freinage assisté très efficace afin de grignoter quelques herbes tendres et nous pouffions de rire. Cet aliment n’appartenait pas encore à son registre de nourriture. Puis notre bélier reprenait sa course folle et impossible pour mon mari et moi de le caresser.
Daisy, notre lapine blanche aux yeux bleus mais malheureusement borgne ne semblait pas avoir remarqué notre nouveau pensionnaire. Elle se promenait dans le jardin comme à l’accoutumée. Dès que mon époux et moi approchions ce petit « canaillou », il s’évaporait à vive allure, une telle vivacité n’existait pas chez notre vieille « occupante ». Parfois au milieu du parcours de notre petit protégé, mon conjoint et moi ne l’apercevions plus. Ce vif-argent était tombé dans un terrier creusé par notre rongeuse. Ma moitié et moi piquions un fou rire. J’observais toujours notre femelle, continuant à vaquer à ses occupations. Un moment donné, notre lapereau croisa notre mammifère aux grandes oreilles mais, bizarrement, tous deux s’ignorèrent. Notre petit compagnon batifolait comme la jolie chèvre blanche, de monsieur Seguin, dans ses montagnes et effectuait de temps à autre de petits bonds légers et gracieux. Il arrêtait brusquement ses jeux afin de ronger avec délicatesse une carotte que je tenais dans la main. Ce bébé m’attendrissait. Je sentais les vibrations de ses quenottes contre cette plante potagère d’un ton profondément orangé. Je voulais commencer à lui développer son sens gustatif. En contemplant la fourrure de cette « peluche » le doux nom de Noisette m’effleurait l’esprit. Lassée de son légume, elle faisait une courte toilette comme après chaque pause de sustentation en se tenant debout sur ses deux pattes arrière et nettoyant sa petite frimousse à l’aide de ses deux pattes avant. Quel touchant spectacle mais drôle à la fois ! Ensuite cette coquine me surprit par ses sauts gigantesques comparativement à sa taille. Elle galopait sans relâche et sans montrer de signe de fatigue.
Mon mari et moi sautions allègrement dans la voiture en ayant déposé toutes nos petites affaires au préalable. Mon cher et tendre fit vrombir le moteur et mon époux et moi partîmes sur les chapeaux de roues en direction de Trie-Château, bourgade située à trois kilomètres de notre village.
Une fois parvenus à destination, Carlo, campé devant sa porte, nous attendait afin de nous accueillir car sa compagne s’était octroyée quelques jours de vacances, dans la très touristique ville de Perpignan localisée dans les Pyrénées-Orientales, chez sa nièce sortie des ordres depuis deux ou trois ans déjà, n’ayant pu supporter les observances de la vie commune.
Il nous fit visiter son jardin bipartite.
Un côté débordant de fleurs aux coloris multiples et d’un mariage subtil, l’autre plutôt versé dans la culture maraîchère mais bien disposé. On sent tout de suite l’âme d’un homme écologique, vivant en harmonie avec la nature.
Après ce tour du propriétaire, mon conjoint et moi remarquions que notre copain s’avérait empressé de nous présenter ses fameux petits lapins. Arrivés devant la cage, il nous fit un descriptif sur les petites boules de poils. Elles étaient le résultat d’un croisement entre
à un « gremlin ».
Ma montre affichait 13h et Carlo devait acheter sa boule de pain de campagne. Il était grand temps de le libérer afin de le laisser effectuer ses courses. Après des au revoir amicaux, mon mari et moi reprenions la route vers notre nid douillet. Pendant le trajet, mon époux et moi n’entendions aucun bruit venant de la boite en carton comme si l’heure du voyage céleste de notre petit compagnon avait sonné. Mon conjoint et moi commencions à ressentir un peu d’inquiétude. Heureusement, ma moitié et moi sommes très vite arrivés à notre confortable Fourmilière.
A peine le pied posé à terre, Jacques et moi délivrions ce minuscule animal de cette affreuse prison et constations avec soulagement sa pleine forme. Une fois dans l’herbe, la vie devenait une grande découverte. Plus prompt que l’éclair, ce petit être courait dans tous les sens épris de liberté et peut-être avide aussi de connaître chaque recoin du jardin de devant. Tout d’un coup, il s’arrêtait net comme une automobile équipée d’un freinage assisté très efficace afin de grignoter quelques herbes tendres et nous pouffions de rire. Cet aliment n’appartenait pas encore à son registre de nourriture. Puis notre bélier reprenait sa course folle et impossible pour mon mari et moi de le caresser.
Daisy, notre lapine blanche aux yeux bleus mais malheureusement borgne ne semblait pas avoir remarqué notre nouveau pensionnaire. Elle se promenait dans le jardin comme à l’accoutumée. Dès que mon époux et moi approchions ce petit « canaillou », il s’évaporait à vive allure, une telle vivacité n’existait pas chez notre vieille « occupante ». Parfois au milieu du parcours de notre petit protégé, mon conjoint et moi ne l’apercevions plus. Ce vif-argent était tombé dans un terrier creusé par notre rongeuse. Ma moitié et moi piquions un fou rire. J’observais toujours notre femelle, continuant à vaquer à ses occupations. Un moment donné, notre lapereau croisa notre mammifère aux grandes oreilles mais, bizarrement, tous deux s’ignorèrent. Notre petit compagnon batifolait comme la jolie chèvre blanche, de monsieur Seguin, dans ses montagnes et effectuait de temps à autre de petits bonds légers et gracieux. Il arrêtait brusquement ses jeux afin de ronger avec délicatesse une carotte que je tenais dans la main. Ce bébé m’attendrissait. Je sentais les vibrations de ses quenottes contre cette plante potagère d’un ton profondément orangé. Je voulais commencer à lui développer son sens gustatif. En contemplant la fourrure de cette « peluche » le doux nom de Noisette m’effleurait l’esprit. Lassée de son légume, elle faisait une courte toilette comme après chaque pause de sustentation en se tenant debout sur ses deux pattes arrière et nettoyant sa petite frimousse à l’aide de ses deux pattes avant. Quel touchant spectacle mais drôle à la fois ! Ensuite cette coquine me surprit par ses sauts gigantesques comparativement à sa taille. Elle galopait sans relâche et sans montrer de signe de fatigue.
Le « gremlin » heurta notre lapine dans ses gambades et Daisy se rendît compte de la présence de cet intrus sur son territoire et manifesta de la méfiance en s’écartant du nounours. Peut-être aussi était-ce du à l’effet de surprise car elle jouissait de la totalité du terrain de devant depuis son arrivée à la Fourmilière, en mai 2006. Puis la senior se rapprocha du petit nouveau, tourna autour et le renifla consciencieusement comme un chien procèderait. Elle s’éloigna comme si cette rencontre appelait à la méditation. Après quelques instants, notre lapine revint vers notre boule de poils et l’étreignit avec ses membres antérieurs en reposant son corps plutôt massif sur le dos frêle de notre petit protégé. Jacques et moi, pris d’angoisse devant ce qui ressemblait à une clé de soumission comme dans « the Ultimate Fighting » ou la lutte finale, à l’idée que l’aînée n’étouffât le plus jeune. Heureusement, le débutant parvint à se dégager sans dommage et l’expérimentée, épuisée par ses efforts, s’octroya une pause afin de reprendre des forces. Cette situation s’avère fréquente entre animaux pour stipuler l’appropriation du territoire. Nous étions rassurés devant la conclusion de cette joute et estimions que le partage du terrain s’avérait sans risque. Puis notre rongeuse repartait de son côté mais au bout de quelques temps, notre galopin recherchait la compagnie du membre de la Fourmilière, habitué à vivre au sein d’une famille. Notre petit fripon jouait à cache-cache, derrière les poubelles de taille imposante, avec Daisy puis s’ensuivaient des courses poursuites au cours desquelles Noisette percutait notre femelle et cette situation se reproduisait maintes fois et nous riions aux éclats à chaque coup. Mon mari et moi prenions conscience que notre mammifère aux grandes oreilles et Pitchoun basaient leurs relations sur le jeu avec parfois des effusions affectueuses de la part de notre bien singulière pensionnaire. Je souhaitais persister dans la formation du goût de ce gentil voyou et lui faisais essayer un peu de concombre. Il dégusta cette cucurbitacée et accomplit un court soin de propreté de son museau, enfoui dans les poils doux et touffus, comme après l’absorption de chaque nourriture. Mon époux et moi pouvions rester le regarder pendant des heures sans nous ennuyer. Les attitudes de notre « peluche » conjuguaient drôlerie et attendrissement. Et pourtant, tout ceci ne se révélait que la plus pure expression de la liberté de la vie !
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