lundi 7 février 2011

JOURNEES DU PATRIMOINE 2008 (1)

Cette année là les journées du patrimoine se déroulaient sur le week-end du 20 septembre. Jacques et moi avions préparé tout un programme surtout orienté vers la redécouverte d’anciens chantiers de ma moitié. Mon mari et moi nous dirigions vers Chartres, située dans le département de l’Eure-et-Loir, à 142 kilomètres de notre si confortable Fourmilière. Jolie vieille ville très touristique. Dans notre moyen de locomotion plutôt moderne, mon époux et moi écoutions les informations concernant l’évènement afin de savoir le nombre de visiteurs attendu pour faire honneur aux monuments historiques parisiens non accessibles au public en temps ordinaire.
Le soleil s’était invité à notre escapade chartraine.


Je me suis laissée immerger dans l’atmosphère si recueillie de la majestueuse cathédrale datant du XIIème siècle conjuguant style roman et flamboyant.


Une musique religieuse sublime jouée par l’organiste faisant vibrer ses vitraux aux couleurs resplendissantes et intenses dont un bleu limpide et lumineux que l’on croirait emprunté aux ailes d’un papillon exotique, appelé le renommé « bleu de Chartres », nous dévoilant une relecture des scènes bibliques ! Les maîtres de cet art nous éblouissent toujours par leur sens du détail. Plusieurs générations se consacraient à la réalisation de cette œuvre monumentale !


Mon conjoint et moi sommes restés subjugués par l’étrange Labyrinthe de la cathédrale, ouvrage du XIIème siècle. Il représenterait un chemin symbolique qui mènerait l'homme à la rencontre de Dieu. Le centre de cette grande figure symboliserait la Cité de Dieu. Une paix profonde indicible s’est installée dans mon âme délivrée des tourments de l’existence. Je vis une renaissance. Quel plaisir de pouvoir élever mon âme vers le Seigneur !
Après cette pause spirituelle, l’heure du déjeuner s’affichait à nos montres et nous choisissions de nous restaurer dans l’établissement « Les Feuillantines ». J’ai apprécié la salle de ce restaurant à l’ambiance assez intimiste par sa taille assez modeste dégageant une atmosphère lumineuse, malgré son décor sobre, créée par les cloisons, entourant les tables, dont la partie supérieure s’avère vitrée. Une note de gaieté produite par les nappes vives habillant les tables agrémente la sobriété du lieu. En entrée, Jacques et moi essayions les noix de Saint-Jacques poêlées accompagnées de leurs petits légumes sautés au wok, l’ensemble finement arrosé d’une sauce aux noix de cajou. Ce mets très raffiné fondait en bouche et se révélait aérien. Le plat s’avérait composé d’un magret de canard aux framboises et aux mini légumes. La viande un peu caramélisée par le jus rendu par les fruits rouges délectait nos papilles et sa garniture constituée de pois gourmands, carottes et maïs relevée d’une sauce au miel et vinaigre ajoutait sa petite touche de douceur infiniment délicieuse.



Le dessert, une feuillantine à l’ananas. Cette pâte feuilletée garnie de quelques quartiers de pêches, relevés de crème Chantilly agrémentée de sucre glace et de sucre vanillé, rehaussés de tranches d’ananas trouvait sa quintessence dans l’inventive combinaison du goût sucré de l’orange avec la saveur exquise du kiwi et le subtil parfum de la menthe. La vanille glacée accompagnant cette gourmandise portait notre sens gustatif à son comble ! Ma moitié et moi achevions ce merveilleux repas par un café corsé, au goût puissant et aux arômes généreux.
Mon mari et moi nous sentions tout à fait disposés à poursuivre le programme des réjouissances.


L’étape suivante consistait dans la visite de la fameuse « Maison Picassiette ».
Monsieur Raymond ISIDORE, surnommé Picassiette signifiant « Picasso de l'assiette », mit le temps de la vie du Christ à bâtir sa demeure en suivant son esprit comme on suit son chemin. Il a été littéralement pris pour un fou. Ce créateur la construisit pièce par pièce en prenant les faïences, porcelaines et poteries jetées par monsieur Tout-le-Monde (par exemple : débris d’assiettes, fonds de bouteilles d’eau de Cologne et flacons de pharmacies). Cette maison rappelle un peu dans l’esprit le célèbre « Palais idéal » hauterivois du Facteur Cheval. Cet artiste fouillait les carrières et les dépotoirs. Les motifs suivants apparaissent dans ses mosaïques : des symboles religieux, des scènes champêtres et des personnages. Une fois retraité de son travail de balayeur du cimetière, il passait ses jours et ses nuits à concrétiser son incroyable projet ! Précisons que chaque pièce du mobilier s’avère décoré en lui conservant sa fonction usuelle par exemple, le poêle ou le poste de T.S.F.  Avant sa mort, son œuvre enfin reconnue a réjoui monsieur ISIDORE. Cette habitation étonnante déplace beaucoup de monde. En 1981 la ville acquiert la maison et en 1983 elle est classée monument historique.
Mon époux et moi avons quitté ce lieu très insolite la tête pleine d’émotions !
Suite à cet instant rarissime, mon conjoint et moi avons flâné dans le lieu de naissance de la journaliste Arlette CHABOT, afin d’en pénétrer un peu plus le mystère de son âme. La chaleur s’intensifiait et la sensation de soif devenait persistante. Nous faisions une halte dans un luxueux salon de thé et dégustions cette boisson chinoise parfumée à la bergamote dont le goût doté d’un charme subtil le rendait irrésistible et propre à être sublimé et savourions quelques mini macarons aux saveurs originales.
Consécutivement à ce goûter, Jacques et moi baguenaudions dans des vieilles rues pavées et pittoresques et admirions les jolies maisons anciennes. Puis nous rapprochant des rues principales, ma moitié et moi effectuions un peu de lèche-vitrines dans cette assez grande ville riche en magasins d’habillement et de chaussures. Résidant dans une bourgade de 400 autochtones n’avoisinant pas d’importantes cités, l’occasion de côtoyer les grands commerces se présente rarement. Je prisais ce moment exceptionnel.

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