DECOUVERTE ORNITHOLOGIQUE (5)

Sans oublier les poules d'eau facilement reconnaissables à leur bec rouge à extrémité jaune. Leur plumage d’un noir brillant, leurs ailes brunes et une tache blanche au croupion les caractérisaient. Elles faisaient leur toilette d'un rapide va-et-vient jouissif de la tête. Au dessus de nos têtes le tournoiement de petits passereaux chantant. La guide nous abandonnait à un autre poste d’observation mais Jacques et moi nous rendions compte que c’était déjà l’heure du repas du milieu du jour. Nous rebroussions chemin en observant un peu la flore sans connaître le nom des plantes et surtout en humant l’air revigorant de ce lieu idyllique. Arrivés à « La Tablée du Marquenterre », on choisissait une spécialité du restaurant comme plat, une anguille grillée escortée de quelques légumes et une tartelette aux citron et argousier en dessert. Comme le temps s’avérait clément, mon conjoint et moi choisissions de déjeuner à la terrasse. Nous commencions par goûter le poisson d’eau douce et il se révélait exquis et de plus sans arêtes ! Mon époux et moi dégustions ce mets dont les hollandais raffolent. Quant à la gourmandise, nous étions un peu déçus car le parfum de l’agrume annihilait celui du fruit. Et un express comme digestif ! Se sentant un peu fatigués, mon mari suggéra de faire une sieste dans la voiture. Il allongea les sièges de devant et l’ambiance contribua à nous faire piquer un petit somme. Au terme d’un certain temps, nous nous sommes réveillés et étions prêts à repartir pour un nouveau parcours. Trois itinéraires étaient prédéfinis : le premier d’une heure, le second de deux heures et le dernier de trois heures.

Ces parcours pouvaient aussi être réalisés en calèche. Jacques et moi options pour le plus court et repassions par les mêmes endroits que le matin. Une atmosphère de quiétude se dégageait. Un moment donné on a vu une pancarte indiquant la héronnière, nous avons suivi le chemin y conduisant. Mon conjoint et moi sommes entrés dans un poste d’observation,
nous remarquions très distinctement toujours à l’aide des jumelles au sommet des grands pins, des spatules blanches partageant l’espace avec des cigognes. Tout ce petit monde vivait en parfaite symbiose. Un guide expliquait que les comportements agressifs apparaissaient en présence de petits à défendre. Après avoir contemplé ces merveilleux échassiers dans leur univers céleste, je ressentais une grande paix néanmoins nous quittions ce parc sans avoir vu les phoques ni les veaux marins.

L’après-midi touchait à sa fin, ma moitié et moi nous sommes rendus à Rue, village situé à 8 kilomètres de notre point de départ pour y admirer la chapelle du Saint-Esprit. Cette chapelle a été édifiée entre le 15ème et le début du 16ème siècles, dans un style gothique flamboyant. Elle possédait une magnifique décoration et une jolie statuaire en façade. Le tympan illustrait les sept douleurs de la Vierge. Dès l'entrée, le narthex impressionnait par la finesse des sculptures, notamment au niveau de la voûte, taillée comme de la dentelle. Je restais béate d’admiration devant la voûte et pensais à ces sculpteurs très imprégnés de Dieu pour réaliser une telle merveille. Je remontais dans la voiture la tête dans le monde d’en haut en oubliant que notre trajet comportait quand même 127 kilomètres pour rejoindre notre agréable « Fourmilière ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire